Commémoration de la libération en 1944 de Masevaux et des villages de la vallée de la Doller
Commémoration de la libération en 1944 de Masevaux et des villages de la vallée de la Doller par le bataillon du deuxième Choc, dit Janson de Sailly. ( 25 – 27 novembre 2022)
Une délégation de quatre élèves, deux collégiens et deux lycéens, accompagnés de deux professeurs et du Proviseur, Mr Fournié, a participé aux cérémonies célébrant la Libération des villages alsaciens de la vallée de la Doller en novembre 1944.
C’est en effet une histoire étonnante qui s’est jouée alors. Après la libération de Paris en août 1944, le Lycée Janson de Sailly s’était transformé en caserne. Des volontaires, en particulier des lycéens et des élèves des classes préparatoires de Janson -le plus jeune avait 16 ans- affluent. Ils veulent en découdre avec l’ennemi, libérer le territoire Français encore occupé par les Allemands, en particulier en Alsace.
Dans des conditions rocambolesques, ils rejoignent le Général de Lattre de Tassigny qui vient de former la première armée. Malgré leur inexpérience et leur jeunesse, celui-ci accepte que ces 1300 jeunes forment un bataillon qui deviendra le bataillon du deuxième Choc, que l’on surnomme Janson de Sailly. Ils seront formés rapidement, puis envoyés en Alsace. C’est à Masevaux qu’ils reçoivent leur baptême du feu, le 25 novembre 1944, perdant une trentaine des leurs. Après de durs combats, en particulier au col de Hundsrück, le 2ème Choc suit la marche de la 1ère Armée jusqu’à Berlin et participe à la victoire sur le Troisième Reich.
170 d’entre eux ont fait le sacrifice de leur vie pour que la France reste libre et fidèle à ses valeurs républicaines. Leurs noms sont inscrits sur le monument aux morts dans la cour d’honneur du lycée, mais aussi dans les villages qu’ils ont libérés: Etueffont , Sickert, Masevaux, Bourbach-le-Haut, Richwiller.
Des liens d’amitié se sont tissés après la guerre entre les survivants du 2ème Choc et les habitants de la Doller, liens faits de reconnaissance réciproque: envers les «Libérateurs» d’un côté; envers l’accueil, l’aide et les soins reçus de l’autre. Pour transmettre cette mémoire, assurer la présence du drapeau du deuxième Choc, confié au Lycée, nos élèves ont suivis leurs traces dans ce périple alsacien. Ils ont vu combien la mémoire de ces évènements était vivace, la blessure encore à vif, à la mesure des souffrances subies par les Alsaciens pendant la seconde Guerre Mondiale.