La 1ère S8 à Toulon le 21 et 22 mars

29 mars 2017
CDI

Qu’allaient-ils faire dans cette galère ?A13 1 Toulon 1re S8 mars 2017

C’est un peu ce que les élèves se sont demandés lorsqu’il leur était annoncé en septembre 2016 qu’ils partiraient à Toulon dans le cadre de l’éducation morale et civique (EMC) deux jours en mars 2017….

Cette aventure commencée sur la pointe des pieds est devenue une collection de beaux souvenirs, de découvertes d’un monde totalement nouveau derrière les grilles de l’arsenal à savoir celui des marins de la Royale et de leurs navires.

Ils ont découvert ce qu’est un porte-avions (PA) : 2000 hommes, une vraie ville avec des métiers aussi différents que boulanger, pâtissier ou détecteur radar, « chien jaune » (pour ceux qui l’ignorent c’est l’appellation de ceux qui dirigent les femmes et les hommes qui aident les avions à décoller et à apponter sur un aérodrome grand comme trois courts de tennis), ou encore commandant.

La classe a commencé son avA13 2 Toulon 1re S8 mars 2017enture sur le porte-avions avec l’accueil du commandant du bâtiment, une visite des locaux d’habitation dA13 3 Toulon 1re S8 mars 2017u PA, puis la découverte du pont d’envol grand comme deux terrains de football. Il n’a malheureusement pas été possible d’apercevoir les catapultes ni de visiter les chaufferies nucléaires qui étaient en maintenance.

Le même jour, nous avons découvert l’école de navigation sous-marine et des bâtiments à propulsion nucléaire où se trouvent des simulateurs dont un en trois dimensions, puis le sous-marin Rubis, sous-marin nucléaire d’attaque qui accompagne le porte-avions, recherchant les sous-marins ou les navires adverses. En effet le porte-avions ne se déplace jamais seul mais toujours accompagné de deux frégates, l’une spécialisée dans la défense aérienne et l’autre dans la lutte contre les sous-marins et d’un pétrolier ravitailleur qui l’approvisionne en vivres, munitions et carburant aviation.

La découverte des équipages de la Marine nationale a continué avec la nuit passée au centre d’instruction naval de Saint Mandrier, nuit courte s’il en fut : il fallait être dans le car à sept heures du matin pour retourner à Toulon après avoir plié les draps et les couvertures et les avoir déposés par tas de six dans une des chambres !

Mercredi matin, après le petit-déjeuner, la classe a découvert la toute dernière frégate européenne multi-missions (FREMM) Languedoc : ce bâtiment est entré dans la Marine depuis un an et a pour mission de protéger le porte-avions des attaques de sous-marins, de bâtiments de surface ou d’aéronefs.

Après avoir ainsi vu un des bâtiments les plus récents de la Marine, les élèves ont visité un des derniers avisos en service lancé en 1983, le « commandant Bouan », avec pour vocation la lutte anti-sous-marine, reconverti depuis en patrouilleur de haute mer pour la surveillance maritime des côtes et pour assurer les missions de service public (sauvetage et police des mers).A13 4 Toulon 1re S8 mars 2017

Ensuite, nous avons découvert les deux simulateurs de navigation et de manoeuvre : il s’agit d’entraîner les équipages en les mettant virtuellement dans les conditions qu’ils pourront rencontrer dans la réalité. Les élèves et leurs professeurs ont pu assister à un exercice d’accostage à Bonifacio, à un exercice d’évitement de collision alors qu’une pluie torrentielle se mettait à tomber et que la mer grossissait brutalement jusqu’à force 5 (pour les non-initiés les vagues ont alors cinq mètres de haut soit deux étages). Certes ce ne sont que des exercices mais les élèves ont vite compris que cela pouvait arriver et qu’il fallait être bien entraîné pour répondre aux éléments et manœuvrer habilement.

Enfin ce fut laA13 6 Toulon 1re S8 mars 2017 visite du musée naval en fin d’après-midi avec un retour sur l’histoire de l’arsenal de Toulon depuis Louis XIII et Richelieu jusqu’à aujourd’hui. Notre conférencière a fait revivre les techniques de la marine à voile du XVIIIème siècle et le bagne de Toulon.

Les élèves savaient enfin ce qu’ils étaient allés faire dans cette galère mais loin d’être accablés, ils en étaient ravis, ayant découvert l’univers jusqu’alors mystérieux de ces hommes et de ces femmes passionnés par leur métier et heureux de le faire partager à nos néophytes.